FIN XIXÈME À CE JOUR : HAUTEVILLE-SUR-MER EN PLEIN ESSOR
Hauteville sur Mer se situe comme son nom l’indique près de la mer à quelques kilomètres. Mais pas au bord, car les anciens de tout temps craignaient les folies de la mer : tempêtes, inondations...
Les mentalités commencent à changer vers la fin du XIXème siècle grâce notamment au succès de la baignade. Ainsi les gens se rapprochent de plus en plus de la mer, au point d’avoir des cabanes de bains au bord de la mer. Il est possible de compter une trentaine de cabanes, construites par des « étrangers » à la commune, au début du XXème siècle.
Très tôt des personnes veulent que Hauteville devienne une station balnéaire de moyenne à grande importance, dont en témoigne les plans du nouveau Hauteville plage
En 1907, Emile Desgradins et Louis Cirée deux promoteurs franciliens attirés par le cadre de Hauteville proposent de construire 10 maisons qui auront pour but d’accueillir les estivants. La commune voit cette occasion de sortir de son isolement et l’opportunité de s’agrandir.
En 1910, Louis Cirée eu l’idée de créer un Hauteville ressemblant à Deauville ; une station accueillante : plage aménagée, hôtels, maisons de plaisance,... Il ira jusqu’à dessiner « Garden Plage » pour répondre à ses désirs.
En 1912, un montmartinais Maurice Legrand, habitant de la commune de Montmartin-sur-Mer, fait construire à Hauteville une trentaine de belles villas au bord de la mer.
Le cadre de la petite station, les aménagements pour les touristes et l’apparition de la publicité dont l’affiche de Constant Duval mettant en avant les atouts de Hauteville jouent en faveur de cette petite ville de campagne.
En 1912 et 1913 pendant la période d’août et septembre 400 baigneurs sont venus dans cette ville alors qu’elle ne comptait même pas la moitié d’habitants en période d’hiver. Hauteville est en plein essor.
Mais la première guerre mondiale vint détruire le projet d’aménager une station balnéaire importante.
L’entre deux guerres sera marqué par M. de Barbe de la Barthe qui est à l’origine de la station de Hauteville. De nombreuses maisons et cabanes de bains se font construire au bord de mer et très vite l’importance d’une protection de ces habitats contre la mer se fait ressentir.
En 1923, Plusieurs maisons situées à une centaine de mètre de la côte se retrouvent rapidement prés de la mer sous l’effet de l’érosion du littoral.
En 1928, la naissance d’une association dynamique. Ainsi le 10 octobre 1928 l’arrêté préfectoral autorise la création de l’Association syndicale des propriétaires ou appelé aussi « Défense contre la mer » dont le président est M. Louis Cirée. (Préfecture de la Manche, 1928) .Le fait de créer cette association permet à celle-ci de réaliser des aménagements du littoral, de toucher des subventions nécessaire à la réalisation de ces travaux notamment par l’intermédiaire d’impôt locaux ou de toucher des fonds débloqués par l’état.
En 1933, la première grande action de l’ASA va être la construction d’une digue ele long du trait de côte Cette digue en béton armé longue de 900 m est construite par l’entreprise Frasnel de Granville et sert de protection aux habitants. Elle permettra un recul du rivage de 25m environ.
La première digue de Hauteville sur Mer (Carte postale de 1936)
En 1943, Malheureusement cette digue se voit fragilisée par les bombardements de la Deuxième Guerre Mondiale, ce qui la rend vulnérable contre les assauts de la mer comme par exemple lors de la tempête du 14 septembre 1943.
En 1950, Après un déminage de la plage, l’association est à l’origine de la reconstruction d’une nouvelle digue remplaçant l’ancienne. Cette deuxième digue se fait en 1950 par l’entreprise Grès et Ghéza de Granville (Archives départementales de Saint Lô). Cette deuxième digue est faite d’un placage de béton sur la dune. Le pied du placage s’appuie sur un rideau de palplanches comportant en tête une poutre de béton armé, sur la partie supérieure du placage deux chemins étagés ; un inférieur pour les piétons et un supérieur pour les voitures. Cette construction permet un retrait de côte de 8m par rapport à l’ancien tracé.
La digue actuelle est la même que celle de 1950 sauf que cette dernière a subit des restaurations. Effectivement la digue est sous l’influence de la marée dont les coefficients varient, des tempêtes, ... Elle s’érode progressivement du bas et devient de plus en plus fragile car rendu instable.
En novembre 1977 et janvier 1978 sous l’effet de la houle (marée des vives eaux) il y a rupture de la carapace en béton. Ainsi des travaux seront effectué jusqu’en 1993 afin de renforcer la digue. Ils constitueront à protéger les moellons et à monter une carapace en enrochement reposant sur un filtre géotextile sur l’ensemble de la digue. De plus des regards sont disposés le long de l’accès piétons pour pouvoir mettre du sable afin de lutter contre l’érosion de la digue et de son affaissement.
En octobre 2000 une réalisation de batterie d’épis en avant de la digue disposés longitudinalement seront crées pour éviter le phénomène d’érosion jouant sur la stabilité de la digue.
Aujourd’hui la digue est longue de 820m, orientée Nord-Nord Est / Sud-Sud Ouest. Elle est haute de 6,15m et la largeur de l’enrochement est de 14,35m (Fig.24).
En 2011, des travaux de déplacement d’enrochements sont faits sur 80m au nord de la dune des Garennes. Toutes les actions citées précédemment sont menées par le Syndicat des propriétaires de Hauteville.
En 2012, sous l’impulsion de Pierre-Marie Lamellière président de l’ASA de défense contre la mer de Hauteville et Jean Lemay président de l’ASA Marais sud de Montmartin , l’idée d’une ASA élargie sur Montmartin – Hauteville- Annoville fait son chemin.
En 2013, Projet de défense contre la mer devant le camping des Garennes à Hauteville.
Pour lutter contre les assauts des flots qui sont en train de creuser la dune et d'attaquer le site du camping, une solution avait été trouvée : il s'agit de raccorder les deux digues entre Hauteville et Montmartin, là où il existe une bande d'environ 400 m sans protection efficace, et de construire une mini-digue qui ferait la jonction entre les deux ouvrages. Mais le coût est élevé.
En 2014, 43 jours de grandes marées à coefficient de plus de 100, et qu’un cycle de grandes marées de 5 ans commencera en 2015 va débuter la digue d'Hauteville, à hauteur du camping des Garennes pourrait ne pas résister, la mer pourrait aussi entrer dans les terres derrière les habitations de Montmartin et d'Hauteville et les inonder. Les risques sont donc très importants. Le programme P.L.A.G.E est lancé avec une première action de dépôt de 7000 m3 de sable en pied de dune.
L’ASA « Vivre avec la mer « est créée le 24 décembre.
En 2015, Renforcement de la dune devant le camping des Garennes à partir des roches disponibles non efficaces de la première et deuxième rangée de schiste à partir du lundi 7 septembre 2015. Après des travaux d’aménagement réalisés les années précédentes, c’est la deuxième phase de ce projet de consolidation de la dune.
Hauteville sur Mer se situe comme son nom l’indique près de la mer à quelques kilomètres. Mais pas au bord, car les anciens de tout temps craignaient les folies de la mer : tempêtes, inondations...
Les mentalités commencent à changer vers la fin du XIXème siècle grâce notamment au succès de la baignade. Ainsi les gens se rapprochent de plus en plus de la mer, au point d’avoir des cabanes de bains au bord de la mer. Il est possible de compter une trentaine de cabanes, construites par des « étrangers » à la commune, au début du XXème siècle.
Très tôt des personnes veulent que Hauteville devienne une station balnéaire de moyenne à grande importance, dont en témoigne les plans du nouveau Hauteville plage
En 1907, Emile Desgradins et Louis Cirée deux promoteurs franciliens attirés par le cadre de Hauteville proposent de construire 10 maisons qui auront pour but d’accueillir les estivants. La commune voit cette occasion de sortir de son isolement et l’opportunité de s’agrandir.
En 1910, Louis Cirée eu l’idée de créer un Hauteville ressemblant à Deauville ; une station accueillante : plage aménagée, hôtels, maisons de plaisance,... Il ira jusqu’à dessiner « Garden Plage » pour répondre à ses désirs.
En 1912, un montmartinais Maurice Legrand, habitant de la commune de Montmartin-sur-Mer, fait construire à Hauteville une trentaine de belles villas au bord de la mer.
Le cadre de la petite station, les aménagements pour les touristes et l’apparition de la publicité dont l’affiche de Constant Duval mettant en avant les atouts de Hauteville jouent en faveur de cette petite ville de campagne.
En 1912 et 1913 pendant la période d’août et septembre 400 baigneurs sont venus dans cette ville alors qu’elle ne comptait même pas la moitié d’habitants en période d’hiver. Hauteville est en plein essor.
Mais la première guerre mondiale vint détruire le projet d’aménager une station balnéaire importante.
L’entre deux guerres sera marqué par M. de Barbe de la Barthe qui est à l’origine de la station de Hauteville. De nombreuses maisons et cabanes de bains se font construire au bord de mer et très vite l’importance d’une protection de ces habitats contre la mer se fait ressentir.
En 1923, Plusieurs maisons situées à une centaine de mètre de la côte se retrouvent rapidement prés de la mer sous l’effet de l’érosion du littoral.
En 1928, la naissance d’une association dynamique. Ainsi le 10 octobre 1928 l’arrêté préfectoral autorise la création de l’Association syndicale des propriétaires ou appelé aussi « Défense contre la mer » dont le président est M. Louis Cirée. (Préfecture de la Manche, 1928) .Le fait de créer cette association permet à celle-ci de réaliser des aménagements du littoral, de toucher des subventions nécessaire à la réalisation de ces travaux notamment par l’intermédiaire d’impôt locaux ou de toucher des fonds débloqués par l’état.
En 1933, la première grande action de l’ASA va être la construction d’une digue ele long du trait de côte Cette digue en béton armé longue de 900 m est construite par l’entreprise Frasnel de Granville et sert de protection aux habitants. Elle permettra un recul du rivage de 25m environ.
La première digue de Hauteville sur Mer (Carte postale de 1936)
En 1943, Malheureusement cette digue se voit fragilisée par les bombardements de la Deuxième Guerre Mondiale, ce qui la rend vulnérable contre les assauts de la mer comme par exemple lors de la tempête du 14 septembre 1943.
En 1950, Après un déminage de la plage, l’association est à l’origine de la reconstruction d’une nouvelle digue remplaçant l’ancienne. Cette deuxième digue se fait en 1950 par l’entreprise Grès et Ghéza de Granville (Archives départementales de Saint Lô). Cette deuxième digue est faite d’un placage de béton sur la dune. Le pied du placage s’appuie sur un rideau de palplanches comportant en tête une poutre de béton armé, sur la partie supérieure du placage deux chemins étagés ; un inférieur pour les piétons et un supérieur pour les voitures. Cette construction permet un retrait de côte de 8m par rapport à l’ancien tracé.
La digue actuelle est la même que celle de 1950 sauf que cette dernière a subit des restaurations. Effectivement la digue est sous l’influence de la marée dont les coefficients varient, des tempêtes, ... Elle s’érode progressivement du bas et devient de plus en plus fragile car rendu instable.
En novembre 1977 et janvier 1978 sous l’effet de la houle (marée des vives eaux) il y a rupture de la carapace en béton. Ainsi des travaux seront effectué jusqu’en 1993 afin de renforcer la digue. Ils constitueront à protéger les moellons et à monter une carapace en enrochement reposant sur un filtre géotextile sur l’ensemble de la digue. De plus des regards sont disposés le long de l’accès piétons pour pouvoir mettre du sable afin de lutter contre l’érosion de la digue et de son affaissement.
En octobre 2000 une réalisation de batterie d’épis en avant de la digue disposés longitudinalement seront crées pour éviter le phénomène d’érosion jouant sur la stabilité de la digue.
Aujourd’hui la digue est longue de 820m, orientée Nord-Nord Est / Sud-Sud Ouest. Elle est haute de 6,15m et la largeur de l’enrochement est de 14,35m (Fig.24).
En 2011, des travaux de déplacement d’enrochements sont faits sur 80m au nord de la dune des Garennes. Toutes les actions citées précédemment sont menées par le Syndicat des propriétaires de Hauteville.
En 2012, sous l’impulsion de Pierre-Marie Lamellière président de l’ASA de défense contre la mer de Hauteville et Jean Lemay président de l’ASA Marais sud de Montmartin , l’idée d’une ASA élargie sur Montmartin – Hauteville- Annoville fait son chemin.
En 2013, Projet de défense contre la mer devant le camping des Garennes à Hauteville.
Pour lutter contre les assauts des flots qui sont en train de creuser la dune et d'attaquer le site du camping, une solution avait été trouvée : il s'agit de raccorder les deux digues entre Hauteville et Montmartin, là où il existe une bande d'environ 400 m sans protection efficace, et de construire une mini-digue qui ferait la jonction entre les deux ouvrages. Mais le coût est élevé.
En 2014, 43 jours de grandes marées à coefficient de plus de 100, et qu’un cycle de grandes marées de 5 ans commencera en 2015 va débuter la digue d'Hauteville, à hauteur du camping des Garennes pourrait ne pas résister, la mer pourrait aussi entrer dans les terres derrière les habitations de Montmartin et d'Hauteville et les inonder. Les risques sont donc très importants. Le programme P.L.A.G.E est lancé avec une première action de dépôt de 7000 m3 de sable en pied de dune.
L’ASA « Vivre avec la mer « est créée le 24 décembre.
En 2015, Renforcement de la dune devant le camping des Garennes à partir des roches disponibles non efficaces de la première et deuxième rangée de schiste à partir du lundi 7 septembre 2015. Après des travaux d’aménagement réalisés les années précédentes, c’est la deuxième phase de ce projet de consolidation de la dune.