Après une longue et belle carrière dans l’administration des Postes, René Blanchet revint dans ce village où il était né pour s’y investir, pleinement. C’était pour lui un projet de toujours et je ne crois trahir aucun secret en disant que, comme de nombreux Hautais partis pour raisons professionnelles, il a toujours su qu’il vivrait sa retraite à Hauteville.
Rentré au pays, adoubé par le suffrage de ses chers Hautais, il assuma donc la charge de Maire de Hauteville-sur-Mer à partir de 1989. Après son premier mandat, la confiance de la population lui fut renouvelée et il fit un second mandat, jusqu’en 2001. Ce fut, ainsi que chacun s’en souvient, un maire à plein-temps, et peut-être un peu plus.
Prenant la suite de Lucien Beaufils, il poursuivit certains des chantiers entamés par son prédécesseur, dota la commune d’équipements nouveaux et fit entrer Hauteville dans le XXIème siècle. Il n’est pas question ici et aujourd’hui, de dresser une liste exhaustive de ce que nous devons à René Blanchet. J’aimerais simplement dire un mot de ses apports essentiels.
Le lotissement de la Verguie, créé par Lucien Beaufils, connut sous René Blanchet un très beau succès. Ne se contentant pas d’en céder les lots, et parce qu’il était conscient de la difficulté que rencontrent les familles pour se loger à Hauteville, il y créa quatre logements sociaux. Puis, pour permettre l’installation de nouvelles familles, il créa à la plage, le lotissement du mail. Nous lui devons aussi la construction du village de gîtes de la mer, au sud, où chaque été, de nombreux touristes – souvent des habitués – peuvent jouir du bonheur des vacances balnéaires.
Ce sportif accompli, qui pouvait se vanter d’avoir le même cœur que le cycliste Fausto Copy, s’est considérablement investi dans le développement des activités sportives hautaises. Vainqueur de la coupe « Dieu Le Veut » organisée par le Tennis Club de la Baie de Sienne, il fut aussi et surtout un soutien de chaque instant pour le Football Club de la Sienne dont il entraina les enfants : jusqu’à 120 « petits footeux » comme il aimait les appeler avec tendresse. Enfin, et ce n’est pas le moindre, René Blanchet oeuvra, avec Henri Figon qui nous a également quittés cette année, pour doter l’Association nautique hautaise du bâtiment lui ayant permis de se développer et d’accueillir, en nombre toujours plus important, les enfants d’Hauteville et d’ailleurs, désireux d’y apprendre la voile et l’amour de la mer.
Je l’ai dit pour commencer, René Blanchet dota la commune de nouveaux équipements devenus indispensables et garantissant aujourd’hui son développement. C’est à René Blanchet que nous devons les ateliers municipaux et le bâtiment d’hivernage.
Dans un cadre plus grand que la commune, préparant celle-ci à affronter le XXIème siècle et ses incessantes modifications institutionnelles pour les collectivités locales, il créa avec son homologue de Montmartin-sur-mer le regroupement pédagogique intercommunal, sans lequel l’école de Hauteville aurait aujourd’hui cessé d’exister. A une échelle encore plus grande, il oeuvra également pour la construction de la station d’épuration et le jumelage avec nos cousins de Jersey.
Le souvenir que nous gardons de ce maire bâtisseur, respecté de tous, est celui d’un homme rigoureux et très organisé dans la conduite des affaires publiques.
Mais pas seulement.
Si les murs de la mairie, si les arbres et l’estran pouvaient parler, ils nous diraient combien René Blanchet aimait raconter les mille histoires, petites et grandes, de son cher village. C’était un conteur né, et un pêcheur hors pair qui remontait avec sa hotte pleine de soles quand chacun, autour de lui, rentrait bredouille. Les deux facettes de sa personne – le conteur et le pêcheur – se mêlaient souvent, au détour d’une conversation, pour le plus grand émerveillement de ses interlocuteurs qui le quittaient le sourire aux lèvres et, à l’esprit, le souvenir d’une pêche miraculeuse et de soles bondissantes, tentant sans succès de le fuir et finissant, immanquablement dans sa main.
René Blanchet tourna la dernière page de l’agenda municipal du 20ème siècle Hauteville-sur-mer avant de passer le relai à notre regretté Patrick Hélaine.
Pour lui dire adieu, j’aimerais donner la parole à celui qui inaugura ce même siècle, Gabriel Lemesle, Maire de 1900 à 1920. A la fin de son très beau livre consacré au passé de notre chère commune, il évoque ceux qui, comme René Blanchet, reviennent au pays de leur enfance après une carrière professionnelle conduite ailleurs.
Adieu Monsieur le Maire, adieu René ! Hauteville-sur-Mer ne vous oubliera pas.
Rentré au pays, adoubé par le suffrage de ses chers Hautais, il assuma donc la charge de Maire de Hauteville-sur-Mer à partir de 1989. Après son premier mandat, la confiance de la population lui fut renouvelée et il fit un second mandat, jusqu’en 2001. Ce fut, ainsi que chacun s’en souvient, un maire à plein-temps, et peut-être un peu plus.
Prenant la suite de Lucien Beaufils, il poursuivit certains des chantiers entamés par son prédécesseur, dota la commune d’équipements nouveaux et fit entrer Hauteville dans le XXIème siècle. Il n’est pas question ici et aujourd’hui, de dresser une liste exhaustive de ce que nous devons à René Blanchet. J’aimerais simplement dire un mot de ses apports essentiels.
Le lotissement de la Verguie, créé par Lucien Beaufils, connut sous René Blanchet un très beau succès. Ne se contentant pas d’en céder les lots, et parce qu’il était conscient de la difficulté que rencontrent les familles pour se loger à Hauteville, il y créa quatre logements sociaux. Puis, pour permettre l’installation de nouvelles familles, il créa à la plage, le lotissement du mail. Nous lui devons aussi la construction du village de gîtes de la mer, au sud, où chaque été, de nombreux touristes – souvent des habitués – peuvent jouir du bonheur des vacances balnéaires.
Ce sportif accompli, qui pouvait se vanter d’avoir le même cœur que le cycliste Fausto Copy, s’est considérablement investi dans le développement des activités sportives hautaises. Vainqueur de la coupe « Dieu Le Veut » organisée par le Tennis Club de la Baie de Sienne, il fut aussi et surtout un soutien de chaque instant pour le Football Club de la Sienne dont il entraina les enfants : jusqu’à 120 « petits footeux » comme il aimait les appeler avec tendresse. Enfin, et ce n’est pas le moindre, René Blanchet oeuvra, avec Henri Figon qui nous a également quittés cette année, pour doter l’Association nautique hautaise du bâtiment lui ayant permis de se développer et d’accueillir, en nombre toujours plus important, les enfants d’Hauteville et d’ailleurs, désireux d’y apprendre la voile et l’amour de la mer.
Je l’ai dit pour commencer, René Blanchet dota la commune de nouveaux équipements devenus indispensables et garantissant aujourd’hui son développement. C’est à René Blanchet que nous devons les ateliers municipaux et le bâtiment d’hivernage.
Dans un cadre plus grand que la commune, préparant celle-ci à affronter le XXIème siècle et ses incessantes modifications institutionnelles pour les collectivités locales, il créa avec son homologue de Montmartin-sur-mer le regroupement pédagogique intercommunal, sans lequel l’école de Hauteville aurait aujourd’hui cessé d’exister. A une échelle encore plus grande, il oeuvra également pour la construction de la station d’épuration et le jumelage avec nos cousins de Jersey.
Le souvenir que nous gardons de ce maire bâtisseur, respecté de tous, est celui d’un homme rigoureux et très organisé dans la conduite des affaires publiques.
Mais pas seulement.
Si les murs de la mairie, si les arbres et l’estran pouvaient parler, ils nous diraient combien René Blanchet aimait raconter les mille histoires, petites et grandes, de son cher village. C’était un conteur né, et un pêcheur hors pair qui remontait avec sa hotte pleine de soles quand chacun, autour de lui, rentrait bredouille. Les deux facettes de sa personne – le conteur et le pêcheur – se mêlaient souvent, au détour d’une conversation, pour le plus grand émerveillement de ses interlocuteurs qui le quittaient le sourire aux lèvres et, à l’esprit, le souvenir d’une pêche miraculeuse et de soles bondissantes, tentant sans succès de le fuir et finissant, immanquablement dans sa main.
René Blanchet tourna la dernière page de l’agenda municipal du 20ème siècle Hauteville-sur-mer avant de passer le relai à notre regretté Patrick Hélaine.
Pour lui dire adieu, j’aimerais donner la parole à celui qui inaugura ce même siècle, Gabriel Lemesle, Maire de 1900 à 1920. A la fin de son très beau livre consacré au passé de notre chère commune, il évoque ceux qui, comme René Blanchet, reviennent au pays de leur enfance après une carrière professionnelle conduite ailleurs.
Adieu Monsieur le Maire, adieu René ! Hauteville-sur-Mer ne vous oubliera pas.